Archi-féministes! : Archiver le corps
Archi-féministes! : Performer l’archives
Olivia Boudreau
Sorel Cohen
Raphaëlle de Groot
Suzy Lake
Claire Savoie
Jana Sterbak
Sophie Bélair Clément
Vera Frenkel
Clara Gutsche
Emmanuelle Léonard |
Archi-féministes! : Archiver le corps (1er volet)
Olivia Boudreau, Sorel Cohen, Raphaëlle de Groot, Suzy Lake, Claire Savoie, Jana Sterbak
du 12 novembre 2011 au 17 décembre 2011
Suzy Lake, Une simulation authentique de… no 2, 1974
Maquillage sur photographie noir et blanc
Musée des beaux-arts de Montréal
Achat, collection Saidye et Samuel Bronfman d'art canadien
Sous la direction de Marie-Ève Charron (commissaire indépendante et critique au journal Le Devoir), Marie-Josée Lafortune (directrice d’OPTICA) et Thérèse St-Gelais (professeure d’histoire de l’art spécialisée en études féministes et sur le genre à l’UQAM), l’exposition «Archi-féministes!» réunit un important corpus d’œuvres historiques et contemporaines de femmes artistes ayant contribué à l’histoire du centre depuis 1972. Pour une première fois, cette histoire est abordée sous une perspective féministe, un féminisme d’archives qui propose un regard rétrospectif et actualisé s’intéressant, entre autres, à la performativité des pratiques et aux stratégies qui prennent place dans la photographie, la vidéo et le document.
Cette exposition, qui sollicite non seulement le fonds documentaire OPTICA, mais aussi des collections privées et publiques ainsi que des archives d’artistes, est présentée en deux volets. Dans un premier temps, «Archiver le corps» fait état d’enjeux identitaires dans des contextes qui interrogent notre rapport à soi, à l’autre et à l’histoire de l’art. Dans le travail d’Olivia Boudreau, de Sorel Cohen, de Raphaëlle de Groot, de Suzy Lake, de Claire Savoie et de Jana Sterbak, on y retrouvera des figures mises en scène, parfois éprouvées, offrant une intimité empreinte d’érotisme ou d’affects qui revoit la représentation du corps et son historicisation.
Titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Olivia Boudreau a pris part à plusieurs événements à Montréal et à Toronto. À la suite de sa résidence à art3 (Valence, France) en 2010 – dans le cadre du programme croisé initié par art3 et OPTICA, où elle a exposé Les vaches en 2007 – elle a présenté son premier solo en Europe à Néon, diffuseur d’art contemporain (Lyon). Cet automne, elle participe à la «Triennale québécoise 2011» au Musée d’art contemporain de Montréal. Boudreau est artiste en résidence à la Fonderie Darling (Montréal).
Diplômée des universités McGill et Concordia, Sorel Cohen compte de nombreuses expositions en solo, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal (1986) et aux Ateliers Nadar à Marseille (1994). Elle a également participé à diverses expositions collectives au Canada et à l’étranger, principalement à Cologne, à New York et à Mexico. Elle a exposé chez OPTICA à plusieurs reprises — huit fois entre 1978 et 2000, notamment «An Extended and Continuous Metaphor» et «The Zone of Conventional Practice and Other Real Stories (partie I)» — et a fait partie du conseil d’administration de la galerie. Cohen est représentée par la Galerie Donald Browne (Montréal).
Titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Raphaëlle de Groot poursuit depuis plus de dix ans une démarche portant sur la figure de l’artiste. Elle compte de nombreuses expositions collectives et en solo à son actif, dont la plus importante a eu lieu en 2006 à la Galerie de l’UQAM. En 2001, elle participait à «Gestes d’artistes», organisée par OPTICA dans le cadre de la Saison du Québec à New York. De Groot est représentée par la Galerie Graff (Montréal).
Professeure émérite de l’Université Guelph, Suzy Lake détient une maîtrise en études multidisciplinaires et photographiques de l’Université Concordia. Elle a exposé de par le monde, faisant entre autres partie de l’emblématique «WACK! Art and the Feminist Revolution», présentée en 2007 au MOCA (Los Angeles). Elle a participé à «Camerart» (1974) et «La photographie en tant que document vulgaire» (1988), deux expositions phares dans l'histoire d'OPTICA. Lake est représentée par Michael Solway/Carl Solway Gallery (Cincinnati), Georgia Scherman Projects Inc (Toronto) et la Galerie Donald Browne (Montréal).
Claire Savoie est professeure en arts visuels et médiatiques à l’UQAM, d’où elle détient un diplôme de 2e cycle. Elle a participé à plusieurs expositions collectives dont, récemment, «Femmes artistes. L’éclatement des frontières, 1965-2000» (2010) au Musée national des beaux-arts du Québec. Dans le cadre du Mois de la Photo à Montréal 2011, elle présente «Aujourd’hui (dates-vidéos)» à la SBC galerie d’art contemporain. Depuis 1998, elle est engagée au sein du conseil d’administration d’OPTICA, où elle a exposé «Les épithètes» en 1994.
Diplômée des universités Concordia et de Toronto, Jana Sterbak a reçu de nombreux prix et distinctions et a participé à plusieurs biennales, dont la prestigieuse Biennale de Venise (2003). Ses œuvres font partie d’importantes collections publiques tant au Canada qu’à l’international. Outre le solo «Travaux récents» présenté en 1980, elle fut l’adjointe du directeur et fondateur d’OPTICA dans les premières années du centre. Sterbak est représentée par les galeries Toni Tàpies – Edicions T (Barcelone), Raffaella Cortese (Milan), Barbara Gross (Munich) et Donald Young (Chicago).
Marie-Ève Charron, Marie-Josée Lafortune, Thérèse St-Gelais
révision : Geneviève Bédard
OPTICA et les commissaires remercient le Conseil des arts et des lettres du Québec, volet soutien à des projets pour les organismes et les commissaires indépendants, pour son appui dans la réalisation de cette exposition. Merci aux institutions partenaires nous ayant accordé leur confiance : la Galerie Leonard & Bina Ellen (Michèle Thériault, directrice et Mélanie Rainville, conservatrice Max Stern); le Musée des beaux-arts de Montréal (Nathalie Bondil, directrice, Anne-Marie Chevrier, technicienne aux prêts et acquisitions, Marie-Claude Saia, technicienne, services photographiques et droits d'auteur et Simon Labrie, gestion des transports / service des expositions); la Winnipeg Art Gallery (Stephen Borys, directeur, Helen Delacretaz, conservatrice en chef et conservatrice des arts décoratifs et Karen Kisiow, registraire). Merci à Josianne Monette pour les dossiers d’œuvres, à Geneviève Bédard pour les suivis de prêts, à Marc Dulude et à Pierre Przysiezniak pour les installations en galerie. Merci à Olivia Boudreau, à Sorel Cohen, à Raphaëlle de Groot, à Suzy Lake, à Claire Savoie et à Jana Sterbak d’avoir gracieusement accepté notre invitation.
Marie-Ève Charron enseigne l’histoire de l’art à l’UQAM ainsi qu’au niveau collégial. Critique d’art au quotidien montréalais Le Devoir, elle écrit pour diverses publications, notamment pour la revue esse arts + opinions, dont elle fait partie du comité de rédaction. Entre 2003 et 2006, elle a été coordonnatrice de production et adjointe à la rédaction de la revue Parachute. Elle a également agi à titre de coordonnatrice pour des publications de centres d’artistes autogérés et pour le Musée national des beaux-arts du Québec. Elle a été commissaire de l’exposition collective «Au travail», présentée en 2010 au Musée régional de Rimouski.
Marie-Josée Lafortune est directrice du centre d’art contemporain OPTICA; depuis 1992, elle dirige l’ensemble des activités artistiques, critiques et éditoriales du centre. Elle a occupé la fonction de présidente du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec de 2006 à 2010. Outre la publication d’articles dans les revues Parachute, esse arts + opinions et la Critique d’art (France), elle a notamment co-dirigé avec Lynn Hugues l’ouvrage Penser l’indiscipline, paru en 2001 aux éditions OPTICA. En 2006, elle a initié un programme croisé de résidence de recherche dédiée à la jeune création avec le centre art3 (Valence, France), une plateforme de diffusion pour les artistes du Québec à l’international.
Thérèse St-Gelais est professeure en histoire de l’art à l’UQAM, où elle enseigne l’art contemporain, l’histoire de l’art des femmes et les problématiques qui s’y rattachent. Elle a dirigé l’ouvrage L’indécidable. Écarts et déplacements de l’art actuel, paru aux éditions esse en 2008. En 2010, elle a organisé le colloque État de la recherche «Femmes : théorie et création» dans la francophonie. Elle prépare présentement une exposition collective, «Loin des yeux près du corps», à la Galerie de l’UQAM (13 janvier – 18 février 2012) et une exposition solo sur l’œuvre de Ghada Amer au Musée d’art contemporain de Montréal (2 février – 20 avril 2012).
Un «incontournable de l'automne» d'après Jérôme Delgado («Galeries et centres d'artistes - Photos et déclics historiques», Le Devoir, 27 août 2011) et Nicolas Mavrikakis («Rentrée 2011 | arts visuels : Faits au Québec», Voir, 1er septembre 2011).
À lire : une entrevue avec Olivia Boudreau, Marie-Josée Lafortune et Thérèse St-Gelais (Jérôme Delgado, «Les archi-féministes s'exposent chez Optica», Le Devoir, 12 novembre 2011), une critique sur le webzine ratsdeville («Claire Moeder sur Archi-féministes! ~ volet 1», 2 décembre 2011) & un article parodique signé Nicolas Mavrikakis («Matantisation, Germaines et Cie!», Voir, 7 décembre 2011)!
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