Annie Martin
du 11 janvier 1997 au 15 février 1997 Couché
«Couché» regroupe plusieurs œuvres textiles sculpturales, incorporant des éléments sonores, qui abordent la réification et le deuil de l’identité sexuelle, qui sont caractéristiques de notre époque. Ces pièces pointent les manières dont l’identité sexuelle a déjà été monumentalisée et sa perte, présagée. La théoricienne Judith Butler avance que la formation même de l’identité sexuelle, alors que nous faisons l’expérience de la perte de cet «autre» que nous ne deviendrons jamais, évoque la mélancolie. Le «vide» de ces vêtements (si on peut les appeler ainsi) suggère comment, dans notre culture, les objets, les styles et les manières contribuent à la valeur des identités humaines et les usurpent. La «jupe» peut se substituer à d’autres commodités-valeurs qui habitent et structurent l’univers tel que nous en faisons l’expérience. La forme de la jupe est emblématique et pénétrante; ce qui m’intéresse précisément, c’est la façon dont sa silhouette détermine et nie à la fois toute signification.
- Document interne (Optica)
Annie Martin a vécu en Colombie Britannique avant de déménager à Montréal en 1984 pour poursuivre ses intérêts en art. En 1994, elle termine une mâtrise en peinture à l’Université Concordia. Au cours des dernières années, elle a participé à plusieurs expositions et projets à Montréal et ailleurs, entre autres «Résider», un projet à La Centrale, et «Entr’espace», au Centre Saidye Bronfman, tous deux à Montréal en 1995, «A Dress, States of Being», à la Winnipeg Art Gallery en 1995, et «figure», une exposition individuelle a Articule à Montréal en 1994. En 1997, son travail sera montré à la SAW Gallery à Ottawa et à A.K.A. à Saskatoon. Elle fait partie du comité de sélection de la galerie Articule, et ses textes ont été publiés dans Parachute ainsi que dans divers catalogues.
Maria Anna Potocka
du 22 février 1997 au 29 mars 1997 On the Way Between
Mes œuvres visuelles « se déplacent » entre le texte et la représentation schématique de la figure humaine. J’admets qu’entre ces deux choses, j’éprouve moins de difficultés avec les mots que l’image. L’espace entre les mots et l’image, jamais complètement exploré, oppose une résistance à l’accessibilité pas le biais de concepts ou de descriptions classiques. Il me semble qu’en abordant cet espace, j’augmente la vérité de ma vision. Il pourrait s’agir d’une autre simple illusion cognitive. Je cherche aussi cet espace dans l’art et les artistes, par une observation intense des autres et, enfin, dans ma propre écriture.
Le mot semble être une chose dépourvue d’ambiguïté, précise dans sa définition, disant une chose ou l’autre à propos de ceci ou cela. Vous croyez ou non au mot; il y a peu de place pour le doute. Un tableau, une image, est quelque chose que nous interprétons. L’interprétation dépend du point de départ, elle dépend du niveau de notre intuition, de ce que nous savons de choses semblables. Les images nous rendent plus modestes que les mots. Nous créons des constructions plus prudentes et sommes conscients de combien il est facile de se tromper.
L’idée vers laquelle l’interprétation mène sera plus de l’ordre de la supposition que de l’affirmation.
Notre perception est détournée du droit chemin par une trop grande foi dans la clarté des mots et entravée par une trop grande précaution envers les renseignements transmis par les images.
Cette hésitation entre mots et image peut se comparer à la façon dont nous nous traitons nous-mêmes et dont nous traitions les autres. Envers nous-mêmes, nous sommes comme les mots. Il semble que tout soit accessible et clair, que tout puisse se décrire et que presque tout puisse s’expliquer.
C’est différent avec les images. Parfois nous faisons l’effort d’interpréter, avec la réserve intérieure que ça a le droit de ne pas sortir. Beaucoup de gens croient que ceci est trop compliqué et vivent uniquement à travers les « mots ».
-Communiqué de presse (Optica)
Maria Anna Potocka est née à Paczków, en Pologne, en 1950. Elle a fait des études, entre autres
en philologie polonaise et en histoire de l’art. Depuis 1972, année où elle ouvrait sa première galerie. PI, elle a dirigé plusieurs galeries d’art contemporain comme Pawilon (1974), FV (1979) et la galerie Potocka à Cracovie, fondée en 1986 et toujours en activité. Les œuvres d’artistes qu’elle commença à collectionner en 1984 seront accueillis par le Musée d’art moderne de NiepoÅ‚omice, un autre de ses projets personnels présentement en phase préparatoire. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles et collectives, comme « 10 Artists from Poland », Goethe Institut, Amsterdam, et Molkerei Werkstadt, Köln (1980); Gallery AT, PoznaÅ„ (1984); « IKG Exhibition », Museum Friedericianum, Kassel (1984); Gallery ON, PoznaÅ„ (1987); « Portfolio », Peninsula Gallery, Eindhoven; Akumulatory 2 Gallery, PoznaÅ„ (1990); Gallery BWA Sandomierz (1992); OÅ›rodek DziaÅ‚aÅ„, WrocÅ‚aw; « Transit », Kassel (1993); Gallery DziaÅ‚aÅ„, Warszawa (1994). Elle est membre de l’Internationale Kunstler Gremium et de l’AICA, et est directrice depuis 1990 de Tumult, une revue d’artistes.
David Blatherwick
du 22 février 1997 au 29 mars 1997 The Conversation (Me Eating You Eating Me)
Yau Ching, Laiwan, Ellen Pau, Xiu Young
du 24 avril 1997 au 31 mai 1997 Be(Longing)
Commissaire : Mary Sui Yee Wong
Auteur : Karlyn Y-Mae Koh (publication)
« (be)longing » est une exposition présentant le travail de quatre femmes artistes de descendance chinoise, lesquelles proviennent d’horizons différents et ont des pratiques culturelles/communautaires riches : Yau Ching (Michigan), Laiwan (Vancouver), Ellen Pau (Hong Kong) et Xiu Li Young (Montréal). Mary Sui Yee Wong (Montréal) est la conservatrice invitée.
Cette exposition est à propos puisque 1997 marque l’année de la réunification de Hong Kong à la Chine. Hong Kong, comme symbole de patrie et d’identité culturelle, est menacée par la perspective de devenir un état communiste. Chacune des artistes invitée entretient une relation différente avec la colonie britannique ainsi qu’une façon distincte de la comprendre. Leur positionnement théorique, de même que leurs lieux de résidence actuels, sont représentatifs d’une fragmentation, d’une migration qui modifient la notion de « maison » comme un endroit sûr et sacré. Selon leurs propres interrogations des histoires personnelles, sociales et politiques, ces quatre artistes ont créé des œuvres poétiques, courageuses et atypiques. Finalement, c’est leur sensibilité commune pour les matériaux et la forme qui les rassemble dans « (be)longing ».
Conjointement à l’exposition, un salon de thé, organisé en collaboration avec TEA HOUSE, offrira aux artistes invitées l’occasion de partager et d’échanger avec la communauté artistique, plus spécifiquement avec la communauté artistique locale asiatique. L’objectif le plus important de l’exposition et du salon est de créer un forum ouvert, une tribune critique, qui suscite la poursuite d’un dialogue au-delà des limites.
TEA HOUSE (membre du réseau national qui comprend LOTUS LAND I à Vancouver et LOTUS LAND II à Toronto) est un collectif autogéré, populaire et à but non lucratif visant à partager le travail et les idées, et qui comprend des artistes en arts visuels, des auteurs, des vidéastes, des cinéastes et des performeurs canadiens chinois à travers le pays. L’idée d’organiser des salons de thé pour présenter le travail d’artistes canadiens chinois est une conséquence directe du Chinese Canadian Arts Symposium organisé par le Chinese Canadian Council en avril 1995.
-Communiqué de presse (Opica)
Née et élevée à Hong Kong, Yau Ching est auteure, vidéaste / cinéaste et éducatrice. Elle publiait récemment un livre intitulé Building a New Stove (Hong Kong, Youth Literary Press, 1996). Suite au massacre de Tian’anmen, elle déménage à New York pour poursuivre sa scolarité de mâtrise au New School for Social Research et participe également aux ateliers du whitney Independant Study Program. Dans son travail, Yau Ching s’intéresse aux possibilités et aux limites de toute traduction culturelle, à savoir comment les documentaires sur l’Autre, produits pour un auditoire hégémonique blanc, peuvent servir de stratégies politiques dans un questionnement sur la structure historique des relations de pouvoir. Elle enseigne présentement à la University of Michigan.
Laiwan est née à Harare au Zimbabwe, en 1961, de parents chinois (Toisan) et a émigré au Canada avec sa famille en 1977 pour fuir la guerre en Rhodésie. Sa pratique artistique est multidisciplinaire et elle vit à Vancouver. Son travail a été montré au fil des ans dans plusieurs expositions personnelles et collectives dont « The Culture of Nature » à la Kamloops Art Gallery (1996); « Xi Hua Yuan : a Chinese Garden » à la Seafirst Gallery (1995) et « Yellow Peril : New World Asians (1988-1998 / Reconsidered (1991) » qui a fait l’objet d’une tournée au Canada et en Europe. Active à titre de conservatrice dans plusieurs projets depuis qu’elle a fondé la OR Gallery en 1983, elle est également auteure et ses textes ont été publiées dans plusieurs périodiques. Elle est présentement codirectrice de Front Magazine.
Ellen Pau est l’artiste de la vidéo la plus en vue à Hong Kong. Son travail est montré dans des festivals de films à travers le monde et ses installations sont présentées dans des expositions internationales comme Kwangju Biennial, Copenhague Container 96 et la Asian Pacific Triennal en Australie. Travaillant d’abord comme cinéaste, elle opte pour la vidéo comme médium en 1987. Son travail va du vidéoclip pour chanteur Canto-pop, à la vidéo indépendante et à l’installation. Elle est membre fondatrice du collectif d’artistes Videotage, lequel fait la pomotion de la vidéo indépendante et du film d’art à Hong Kong. Elle a été conservatrice à plusieurs reprises de la programmation vidéo pour le Fring Festival local et agira à ce titre pour l’International Film Festival de Hong Kong.
Née à Georgetown dans la Guyane britannique, Xiu Li Young vit à Montréal. Dans son travail, elle utilise la photographie, la performance et l’installation pour examiner les fondements féministes sur l’identité, la sexualité et la culture populaire. Sa formation comprend des études en arts visuels à l’Université Concordia , en Women Studies à l’Institut Simone de Beauvoir et en Études asiatiques de l’est à l’Université McGill. Elle est membre active du Studio XX, un groupe d’intervention pour femmes sur les technologies numériques à Montréal.
Née à Hong Kong, Mary Sui Yee Wong vit à Montréal. Elle est artiste et coordonnatrice de TEA HOUSE. Dans son travail, elle explore la construction de l’identité à partir des défis liés à la détermination des relations entre les marges et les centres. Depuis 1991, son travail a été montré à travers le Canada et, à la Helen Pitt Gallery à Vancouver et à la Gallery 101 à Ottawa. En parallèle à sa pratique artistique, elle agit comme consultante communautaire. En 1993, le Museum of Anthrology de Vancouver l’invitait à produire une vidéo pour accompagner l’exposition « A Rare Flower – A Century of Cantonese Opera » in Canada. En 1994, elle était conservatrice d’un coup d’œil sur l’Opéra de Pékin pour la Maison de la Culture Frontenac et travaillait comme coordonnatrice de programme pour « Les Secrets de l’Opéra chinois » au Musée McCord à Montréal.
le 27 avril 1997 Salon de thé avec Tea House
Au City Show Pub (3820, boul. St-Laurent)
Bill Burns, Trevor Gould, Mark Vatnsdal
le 7 mai 1997 Lancement de la publication The Life of Animals Living in the Shadow of the Twentieth Century
Le guide pratique est un livre réalisé en collaboration entre les artistes de Montréal : Bill Burns, Trevor Gould et Mark Vatnsdal. En rois volumes, ce livre d’artistes présente une variété de thèmes qui explorent le rôle des guides représentant les animaux. Ce projet actuel poursuit un programme de conservation par lequel optica tente de développer des formes non conventionnelles permettant à l’art de s’introduire dans la vie urbaine. Il propose diverses possibilités de re-classifier et de repenser le site d’artefacts exceptionnellement fabriqués et l’économie politique de la relation entre l’artiste et la galerie.
Comment aider les animaux à s’échapper des habitats dégradés explore la rhétorique de l’activisme environnemental tel que les missions de sauvetage écologique comme le Biodôme. Le livre d’accompagnement, Montréal Zoo reflète l’évolution et l’histoire du jardin zoologique. Ces illustrations mettent en évidence les valeurs utopiques démontrées dans les déploiements du zoo. La dernière partie de l’ensemble Manuel d’Animal propose que les soins et l’élevage des animaux est une activité profondément émotionnelle qui peut facilement se combiner par erreur avec les soins et l’éducation des gens.
Les trois volumes constituent une contribution intrigante sur la discussion qui entoure nos relations et nos sentiments envers les animaux et la nature. Une édition limitée sous forme de boîtier sera disponible.
-Communiqué de presse (Optica)
The Life of Animals Living in the Shadow of the Twentieth Century est constitué d'un ensemble de trois livres d'artistes :
Comment aider les animaux à s’échapper des habitats dégradés / How to Help Animals Escape from Degraded Habitats, Optica, Montréal, 1997.
ISBN2-9800981-9-1.
Artiste : Bill Burns
Montréal Zoo de Montréal. Guide illustré des habitats pour animaux de Montréal / Illustrated guide to animal habitats in Montréal, Optica, Montréal, 1997.
ISBN 2-922085-00-7
Artiste : Trevor Gould
Manuel d’animal Handbook, Optica, Montréal, 1997.
ISBN 2-922085-01-5
Artiste : Mark Vatnsdal
Exposition de groupe
du 29 août 1997 au 15 décembre 1997 Sur l'expérience de la ville - Interventions en milieu urbain
Commissaires : Marie Fraser, Diane Gougeon, Marie Perrault (publication thématique)
Collaboration avec le département d'arts plastiques de l'Université du Québec à Montréal et le Centre canadien d'architecture
Artistes : Dominique Blain, Robin Collyer, Trevor Gould, Devora Neumark, Lorraine Oades, Anne Ramsden, Robert Saucier, Neil Wiernik, Sites Unseen (Eduardo Aquino, Ricardo Castro, Maxe Fisher, Michael Flomen, Stephen Horne, Tessa McWatt, Ricardo Mendonça)
4 octobre 1997
Plénière : Artistes, citadins et citoyens
Présentation : Marie Perrault
Répondants : Mary Jane Jacob, Mark Lewis, Rita McKeough
Université du Québec à Montréal, pavillon Judith-Jasmin, salle Alfred-Laliberté
1 novembre 1997
Plénière : La ville, visées et visions
Présentation : Marie Fraser
Répondants : Eduardo Aquino, Guy Bellavance, Ricardo Castro, Johanne Lamoureux
13 décembre 1997
Conférence de Jochen Gerz
Centre canadien d'architecture
20 août 1997
Présentation publique de Robin Collyer
Musée d'art contemporain de Montréal, salle Gazoduc
2 octobre 1997
Présentation publique de Mark Lewis
Présentation de films commentés par l'artiste
Galerie UQAM de l'Université du Québec à Montréal
3 octobre 1997
Présentation publique de Mary Jane Jacob
Université Concordia
31 octobre 1997
Présentation publique de Neil Wiernik
Galerie OPTICA